Grand Prix de Formule 1, la Falla de la Place de Mairie (Fallas 2011)
Ces deux grandes et belles plages populaires, familiales, quelque peu surannées, sans grandes infrastructures de vacances et donc par conséquent particulièrement calmes et agréables, sont en plus faciles d'accès, que ce soit à pied, en bus, en tram ou à bicyclette.
Et voilà justement que pendant 3 jours d'affilé, résonnent à des kilomètres à la ronde les continuels et insupportables vrombissements de moteurs, sans parler des embouteillages, routes coupées et détournées, trajets des bus et odeurs de gomme brûlée.
Encore moins pour les résidents des barrios (quartiers) populaires du port, comme celui de Nazaret par exemple, dont l'accès principal à la ville est fermé pour plusieurs jours et se retrouvent isolés.
C'est dans cet esprit que les riverains, à travers le collectif "Circuito urbano, no" ont envoyé une lettre ouverte à leur compatriote Fernando Alonso "Querido Alonso...", qui soit dit en passant doit s'en soucier comme d'une guigne, lui demandant de relever un peu son casque pour prendre conscience des conséquences de la course sur leur vie et du prix à payer.
Ainsi outre les "humiliations, gênes et privations", selon les termes de la lettre, qu'ils subissent, l'annulation de la traditionnelle fête de la "Nuit de la Saint Jean" qui chaque année attire des centaines de familles sur la plage, il a fallu débourser près de 100 millions d'euros pour le seul système d'air conditionné du circuit, sans compter le coût de l'oxygénation des eaux de l'embouchure du fleuve Turia proche des gradins pour cause de mauvaises odeurs.
Non, les grands gagnants de la formule 1, c'est encore une fois le secteur du luxe. Des hôtels et restaurants haut de gamme qui ne désemplissent pas, des marinas où les yachts sont à touche-touche mais à 2 pas du circuit. Que de bonnes raisons pour que la course ne se déroule pas sur le circuit de Cheste tout à fait apte à organiser ce genre d'évènement, mais qui a le désavantage de se trouver en dehors de Valence.