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Mascletá napolitaine

Par Marie Sonzini
Victime de la crise, la mascleta napolitaine de la Plage des Arènes, unique en Espagne et particulièrement prisée par les valenciens, qui pendant plus d'une dizaine d'années terminait la 1ère semaine des Fallas, est désormais exclue du programme des Fallas.

Fallas Mascleta napolitaine sur la plage de Valence
Final de la mascletá napolitaine sur la plage des arènes

La mascletà napolitaine se caractérise par des impacts de poudre formant de gros nuages jaunes, marrons et blancs, des jets de poudre verts et jaunes, des lancées de milliers de drapeaux valenciens (toujours très applaudis), espagnols et italiens et autres gadgets explosant dans le ciel et se terminant par un fantastique et fracassant tremblement de terre final de plusieurs minutes, si puissant et tonitruant que l'on peut le ressentir à des kilomètres à la ronde.

La mascletá napolitaine tient bien sûr son nom de son origine. C'est Alphonse V le Magnanime, à la fois Roi de Valence et de Naples, qui a utilisé pour la 1ère fois en 1924 la pyrotechnie pour les fêtes officielles dans ces 2 villes, où, depuis, l'usage de la poudre est devenue une tradition de fêtes et une véritable industrie.

Pour le gérant de la firme italienne A. P. Parente en charge de l'évènement, il ne s'agit pas à proprement parler d'une mascletá, mais plutôt d'un spectacle de pyrotechnie aérienne de jour d'une vingtaine de minutes, traditionnel dans le sud de l'Italie, tant à Naples qu'en Sicile, curieusement anciens royaumes de la Couronne d'Aragon.

Du fait de sa puissance 7 fois supérieure à celle d'une mascletá, ce genre de spectacle se tire loin des zones urbaines, et les plages en sont les lieux les plus sûrs.

Fallas Mascleta napolitaine sur la plage de Valence
Préparation de la mascletá napolitaine sur la plage

La mascletá napolitaine en chiffres, c'est 750 kg de poudre, 4.500 kg de matériel, 2 journées de préparatifs, un coût de 30.000 euros et plusieurs dizaines de milliers de spectateurs.